L’Amérique sera en 2026 la terre d’accueil de la 23e édition de la Coupe du Monde de la FIFA, qui se déroulera aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Avec les trois pays hôtes déjà qualifiés, Haïti a une véritable chance de se qualifier dans la zone Concacaf, à condition d’assurer une prise en charge rapide et responsable de la sélection nationale.
Le tirage au sort des qualifications de la Concacaf pour la Coupe du Monde FIFA 2026 a eu lieu le jeudi 24 janvier au siège de la FIFA à Zurich, en Suisse. Trente-deux équipes réparties en six groupes participeront au deuxième tour préliminaire, qui se déroulera en juin 2024 et juin 2025. Les deux meilleures équipes de chaque groupe, soit douze au total, accéderont au tour final, où elles seront réparties en trois groupes de quatre équipes. Chaque équipe disputera six matchs, trois à domicile et trois à l’extérieur. Les trois meilleures équipes de ce tour final se qualifieront directement pour la Coupe du Monde 2026 en tant que représentants de la Concacaf. De plus, les deux meilleures deuxièmes participeront aux barrages intercontinentaux. En somme, huit équipes de la Concacaf ont la possibilité de se qualifier pour le Mondial 2026, comprenant les trois qualifiées d’office, les trois issues des qualifications et les deux équipes potentielles après les barrages.
Au terme du tirage au sort, Haïti figure dans le groupe C avec Curaçao, Sainte-Lucie, Barbade et Aruba, des équipes a priori à sa portée. Tenant compte du tirage, mais aussi des détails du parcours à la qualification, la participation à cette Coupe du Monde 2026 est la meilleure occasion qui s’offre à nous depuis des lustres pour gagner notre ticket de retour à la plus prestigieuse compétition au niveau des sélections nationales. Cependant, la sélection haïtienne de football est confrontée depuis quatre ans à une crise de leadership qui entrave sa bonne marche.
En temps normal, le cap devrait être mis longtemps sur les qualifications, avec l’élaboration d’un agenda de travail bien défini pour la sélection. Cependant, jusqu’à présent, l’équipe haïtienne de football, qui a connu des contreperformances en 2023 lors de la Gold Cup et de la Ligue des nations, est actuellement sans sélectionneur. Cette situation met en lumière l’irresponsabilité des dirigeants qui n’ont pas assumé leurs responsabilités, ne parvenant pas à résoudre les conflits au sein de l’équipe. De plus, le processus de choix des sélectionneurs a été chaotique, favorisant l’inexpérience au détriment de l’expérience. Malgré un tirage au sort clément pour l’équipe haïtienne, la confiance en sa capacité à dominer ses adversaires est aujourd’hui inexistante.
Probablement, la FHF n’a rien appris de ses multiples erreurs de casting dans le choix des entraîneurs, de jugement dans sa façon de gérer les conflits dans le football et de manque de leadership, voire son incapacité à mesurer l’ampleur de son travail. Bien qu’Haïti ait une opportunité significative à saisir, l’absence d’un entraîneur compétent, mature et expérimenté, le non-respect des principes et disciplines de la FHF par les joueurs, pourraient signifier l’adieu à la Coupe du Monde 2026, si des mesures immédiates ne sont pas prises. Néanmoins, en cas de prise de conscience opportune, si la FHF reconnaît son incapacité à diriger le football haïtien et décide enfin d’organiser l’élection pour un nouveau comité exécutif élu, peut-être qu’à ce moment-là, un brin d’espoir pour la qualification pourrait émerger.
