On ne le réalise pas toujours tout de suite, mais certaines personnes autour de nous nous épuisent mentalement. Ce ne sont pas forcément des gens méchants, ni violents, ni même malintentionnés. Mais leur manière d’agir, de parler, ou d’être avec nous finit par nous peser. Un mot ici, une critique déguisée là, des drames en boucle… et on sort de chaque interaction plus vidé que quand on est arrivé.
Ce genre de relations, qu’on appelle souvent “toxiques”, peuvent faire de vrais dégâts sur le mental. À force, on se sent fatigué pour rien, on rumine des heures, on doute de soi, on dort mal. On finit par marcher sur des œufs en permanence, par peur de déclencher un commentaire, une remarque ou une crise. Et ce stress-là, même s’il n’est pas spectaculaire, use le corps et l’esprit.
Ce qui est compliqué, c’est que ces personnes-là ne sont pas toujours faciles à identifier. Parfois, c’est un proche. Un ami de longue date. Quelqu’un de la famille. Alors on se dit qu’il faut supporter, qu’on exagère, qu’on dramatise. Mais non. Ressentir un malaise, une fatigue mentale après avoir vu quelqu’un, ce n’est pas “être trop sensible” — c’est un signal d’alerte.
Dans la durée, rester dans ce genre de lien abîme profondément. Tu peux perdre ta confiance, ton énergie, ta joie. Et à force de t’adapter à l’autre, tu finis par t’oublier toi-même. Ton cerveau, lui, enregistre ce stress comme un danger permanent. Résultat : anxiété, troubles du sommeil, irritabilité, ou même début de déprime.
Alors oui, parfois, la meilleure chose à faire, c’est de prendre ses distances. Ça ne veut pas dire couper du jour au lendemain, mais au moins te mettre en priorité. Mettre des limites. Protéger ton espace mental. Parce qu’au fond, c’est pas à toi de porter le poids des autres au détriment de ta santé.
Prendre soin de soi, c’est aussi faire le tri dans ce qui nous tire vers le bas. Et s’il y a des gens qui te bouffent la tête au lieu de t’aider à la garder froide, c’est peut-être le moment de leur dire stop — même en silence.















