Ce 7 février ramène la 37e année jour pour jour, de la chute de la maison Duvalier. Depuis, le 7 février est devenu une date forte en Haïti, scellée même dans la Constitution. Mais qu’en reste t-il ?
Selon l’historien et leader de parti Woodly Fleurjuste, depuis quelques années, nos dates historiques perdent toutes leurs valeurs. « Malgré cela, le 7 février était considéré comme la date d’une deuxième indépendance pour certains », dit l’historien.
« Cette date a aussi intégré la Constitution comme date de la passation du pouvoir d’un Président à un autre. Cependant, depuis 2006 elle n’a plus ce sens constitutionnel, car à la place un Président a été installé le 14 mai alors que la constitution était claire sur la passation de pouvoir », dit M. Fleurjuste.
Le 7 février devait être un nouveau départ contre la dictature, et pour nous aussi comme peuple pour repenser le pays. « Cette date inoubliable pour les générations 86 et 91 est insignifiante pour celle de 2000 », se désole l’historien.
En ce 7 février où le pays n’a plus d’élu, Woodly Fleurjuste profite pour lancer un appel à un dépassement de soi en vue de redresser le pays, « les haïtiens devraient s’unir afin que le 7 février 2024 le pays soit dans une autre ère », a déclaré l’historien.
Rappelons que, le 7 février 2021, les autorités haïtiennes avaient annoncé avoir déjoué une tentative de coup d’État visant le Président Jovenel Moïse.