Fondée en 1904, la Fédération haïtienne de football dans son fonctionnement, n’est pas différente des autres institutions du pays, qui sont traversées par des crises successives qui entravent leur bonne marche. La FHF tout au long de son existence, a connu des moments de grandes turbulences, d’affrontements et de grandes contradictions entre les principaux acteurs, lesquels ont forcé à deux reprises la FIFA, à intervenir pour apaiser les tensions. Les membres du comité de normalisation sont attendus au tournant pour l’année 2024. La reprise des activités sportives locales doivent être une priorité, notamment les championnats nationaux.
Aucun tournoi de football ne peut remplacer les compétitions organisées par la Fédération haïtienne de football. Aucune structure ne peut se substituer à l’instance suprême du football haïtien qui est investie par la FIFA dans ses fonctions et acceptées par l’ensemble des clubs qui sont affiliées avec elle. En d’autres termes la FHF, fort de ses bases légales, a l’impérieuse obligation d’organiser, d’orienter de développer et de faire jouer le football dans le pays. Comme institution, régulatrice, du sport le plus populaire et le plus pratiqué au monde, elle est supérieure à ses membres, elle dépasse le Comité de normalisation de la FIFA qui assure depuis tantôt trois ans sa gestion. Donc, elle n’appartient à personne, elle est d’utilité publique. Par conséquent, il faut que ceux qui la dirigent, comprennent les responsabilités qui leur incombent.
Après plus de deux ans commandes, le Comité de normalisation exécute maladroitement la feuille de route qui lui a été confiée. Dans la gestion des affaires courantes, les différentes décisions qu’il a prises se sont révélées catastrophiques pour le football. La participation de nos sélections dans les compétitions internationales est chaotique et humiliante, en raison de la fermeture de l’académie Camp Nous. La gestion des affaires courantes est calamiteuse. Plusieurs cadres de la FHF ont été mis à pied, encadreurs, moniteurs et entraineurs se retrouvent à la rue.
Dans la mission confiée aux membres du Comité de normalisation, la révision statutaire est une condition incontournable. Pour l’heure, les clubs de football qui sont les principaux concernés par cette révision n’ont toujours pas été contacté en ce sens. La FHF en faisant référence aux statuts pour demander aux clubs d’acquitter de leur devoir, montre clairement que les statuts de la FHF ne sont pas en veilles. Ils sont encore, le cadre de fonctionnement du football haïtien. Par conséquent, toute révision statutaire doit nécessairement passer par les clubs en d’autres termes par le congrès qui est l’organe suprême de la FHF. Les membres du comité font trainer les choses sans donner aucune explication.
Le Congrès à savoir l’assemblée des clubs, est l’organe suprême de la FHF. Les décisions de la FHF sont prises en assemblée générale. Donc, la révision des statuts passe nécessairement par une convocation du Congrès, qui doit travailler sur les articles à réviser pour ensuite les valider. Le Comité de Normalisation ne peut toucher aux statuts, seul le Congrès est habilité à le faire. Les élections pour élire un nouveau comité exécutif à la tête de la FHF n’attendront pas, le Comité de Normalisation doit tout mettre en œuvre pour qu’elles puissent enfin avoir lieu cette année. Le football doit repartir sur de nouvelles bases, Il faut aujourd’hui, des hommes porteurs d’une vision futuristes, prenant en compte, le développement intégral des jeunes, la professionnalisation de nos championnats pour que les joueurs puissent enfin vivre de leur art et le développement social et économique du pays. la relance de toutes les activités sportives locales pour permettre aux différents acteurs de se remettre au travail, est une nécessité urgente. aux membres du comité de normalisation et aux dirigeants des clubs d’assumer chacun leurs responsabilités pour sortir le football de cette crise qui a déjà beaucoup trop duré.
