Explications:
Elles sont capables d’obtenir jusqu’à 70% de l’oxygène dont elles ont besoin grâce à la respiration aquatique, et c’est surtout dû aux échanges gazeux au niveau du cloaque », décrit ce spécialiste de l’espèce.
Il se trouve que chez ces tortues, cette zone est particulièrement bien vascularisée. « Elles ont une paire d’organes spécialisés au niveau du cloaque, appelés bourses. » Ce sont ces organes qui sont très vascularisés, « ont une grande surface d’échange et sont recouverts de muscles qui permettent de les contracter et de pomper l’eau vers l’intérieur et l’extérieur. » Les vaisseaux sanguins étant très proches de la surface à l’intérieur des bourses, l’oxygène de l’eau est absorbé directement à travers l’épithélium, dans la circulation sanguine.
Respirer de cette manière est un gros avantage pour ces tortues : ça leur permet de passer plus de temps au fond de l’eau et de conserver de l’énergie en évitant d’aller s’exposer au fort courant pour aller respirer à la surface. C’est aussi un bon moyen de rester à l’abri des prédateurs.
À noter que cette espèce de tortue d’eau douce est en danger d’extinction. En cause, la construction de barrages qui ralentissent le débit des rivières dans lesquelles elle vit ce qui, par la même occasion, limite l’oxygénation de l’eau.