L’hypertension oculaire est un facteur de risque majeur du développement du glaucome.
La tension oculaire est comprise normalement entre 10 et 21 mmHg. On parle d’hypertension lorsqu’elle se situe au-dessus de 21 mmHg. « La tension oculaire n’a rien à voir avec la tension artérielle, précise d’emblée le Pr Yves Lachkar, ophtalmologiste. L’œil est rempli d’un liquide – l’humeur aqueuse – secrété par le corps ciliaire qui est renouvelé toutes les deux heures et éliminé majoritairement par voie trabéculaire au niveau de l’angle irido-cornéen. Lorsqu’il y a un dysfonctionnement et que l’élimination se fait mal, la pression augmente dans l’œil et peut engendrer un glaucome. »
Le plus souvent, il n’existe aucun signe pouvant laisser soupçonner l’existence d’un glaucome. L’hypertension oculaire est silencieuse et asymptomatique. « D’où l’importance, surtout quand il existe des antécédents familiaux, de se faire dépister en consultant un ophtalmologiste », insiste le Pr Lachkar.
« Il est impératif de traiter la tension oculaire le plus tôt possible afin d’éviter qu’elle ne détériore le nerf optique et n’entraîne un glaucome », martèle le spécialiste. Si le glaucome n’est pas contrôlé par les collyres ou le laser, une intervention chirurgicale sera réalisée afin d’abaisser la pression intra-oculaire.
Trois types de traitement permettent aujourd’hui d’abaisser la pression intra-oculaire :
Les collyres : Les collyres sont des substances médicamenteuses sous la forme de gouttes à appliquer dans l’œil, au niveau de la conjonctive, la zone blanche de l’œil.
Le laser : le geste consiste à réaliser des impacts de laser dans la zone qui est déficiente c’est-à-dire le trabéculum situé dans l’angle entre l’iris et la cornée.
Et La chirurgie : elle est nécessaire lorsque la maladie continue à progresser malgré les précédents traitements.
