Le président de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) a annoncé le lundi 11 mars 2024 la démission du Premier ministre haïtien Ariel Henry.
Lors d’une conférence de presse tenue à l’issue d’une réunion d’urgence en Jamaïque hier, lundi, sur la crise haïtienne, le Premier ministre haïtien Ariel Henry a accepté de démissionner de ses fonctions, a annoncé le président de la CARICOM.
“Nous prenons acte de la démission du Premier ministre Ariel Henry”, a déclaré Mohamed Irfaan Ali, président du Guyana et de la CARICOM. Il a annoncé qu’un accord de gouvernance transitoire, ouvrant la voie à une transition pacifique du pouvoir, a été trouvé.
“Je suis heureux d’annoncer un accord de gouvernance transitoire, qui va ouvrir la voie à une transition pacifique du pouvoir, assurer la continuité de la gouvernance, mettre en place un plan d’action à court terme en matière de sécurité, et organiser des élections libres et équitables.”
D’autre part, dans une vidéo préenregistrée diffusée sur la page officielle de la Primature, Ariel Henry a annoncé sa démission le 11 mars 2024, affirmant que “Face à la situation actuelle, aucun sacrifice n’est trop grand pour Haïti”.
“Suite à la tenue d’un conseil des ministres ce lundi 11 mars, le gouvernement a accepté la création d’un Conseil présidentiel proposé par divers secteurs”, a ajouté le Premier ministre.
Ariel Henry a exprimé sa gratitude envers le peuple haïtien et a indiqué qu’après la mise en place des membres du Conseil présidentiel, son gouvernement démissionnera en bloc. Cependant, il continuera à gérer les affaires courantes jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit installé.
Il est à noter que l’ancien Premier ministre est bloqué depuis la semaine dernière à Porto Rico, dans l’incapacité de retourner à Port-au-Prince en raison de la menace des gangs armés qui assiègent la capitale.
Sans président ni parlement, Haïti est contrôlé par des gangs armés, depuis plusieurs années déjà. Ariel Henry, nommé par Jovenel Moïse, aurait dû quitter ses fonctions le 7 février dernier conformément à l’accord signé en décembre 2022. Il convient de rappeler qu’au début du mois de mars il a signé un accord avec le Kenya autorisant l’envoi de policiers kényans en Haïti.
