L’insécurité croissante dans notre pays pousse de plus en plus de personnes à prendre des risques pour voyager de Port-au-Prince à l’extrême sud. Face aux routes bloquées et aux menaces, beaucoup optent pour le bateau.
Autrefois, il était facile de se rendre dans des départements comme le Sud-Est, Nippes, le Sud et Grand’Anse. Aujourd’hui, la majorité des voyageurs utilisent des véhicules blindés pour atteindre l’APN, où ils attendent souvent longtemps, parfois jusqu’à 15 jours, pour embarquer.
Une fois à bord, la situation se complique. Les passagers se tiennent debout ou s’assoient à l’arrière des véhicules, car les bateaux sont souvent surchargés. Bien que le transport soit gratuit, les conditions demeurent difficiles. Certains passent une nuit en mer en raison des fréquents arrêts des autres navires, ce qui rallonge le trajet.
De plus, beaucoup vivent dans la peur d’être ciblés par des hommes armés pendant la traversée, rendant ces voyages non seulement risqués, mais aussi source d’anxiété.
Malgré ces défis, de nombreuses personnes continuent de se battre pour une vie meilleure, illustrant ainsi leur détermination et leur courage au milieu des épreuves.
Pierre Wilkenson FRÉDÉRIQUE
