Déni de grossesse: ses conséquences.

Le déni de grossesse désigne le fait d’être enceinte sans avoir conscience de l’être. Et pour cause, le corps ne présente aucun des signes habituels de la grossesse : il n’y a pas de ventre, pratiquement pas de prise de poids, ni de masque de grossesse. Les mouvements fœtaux ne sont pas ressentis ou confondus avec des troubles digestifs. L’aménorrhée est souvent transitoire, voire absente. En l’absence de ces signes, l’entourage ignore lui aussi la grossesse si bien que les spécialistes parlent souvent de « contagion » du déni de grossesse.

Il s’agit plus précisément d’un trouble de la gestation psychique. En effet, la grossesse n’est pas uniquement un processus physiologique permettant la croissance du bébé ; c’est aussi un processus psychique durant lequel la femme devient « mère ». En cas de déni de grossesse, ce processus psychique n’a pas lieu en raison d’un conflit inconscient. Le psychisme niant la grossesse, toutes les manifestations physiques de la grossesse sont comme « bloquées ».

En cas de déni de total de grossesse, ce temps de la grossesse est encore plus court et la découverte de la grossesse encore plus brutale. Si le déni est massif, il peut y avoir persistance d’un clivage si puissant que le bébé ne représente plus un être fragile, mais une chose encombrante dont il s’agit de se débarrasser au plus vite. L’infanticide est alors l’issue la plus dramatique du déni de grossesse total. Il demeure cependant rare.

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