Crise frontalière : les marchandises en provenance de la République dominicaine interdites à Ouanaminthe
Dans un geste de rétorsion sans précédent, les autorités de la commune de Ouanaminthe ont pris la décision de fermer leurs portes aux marchandises en provenance de la République dominicaine. Cette mesure fait suite à la décision unilatérale du Président dominicain, Luis Abinader, de fermer les frontières entre les deux nations voisines. En réponse, la municipalité de Ouanaminthe a émis une note conjointe signée par la Délégation départementale du Nord-Est, la Direction départementale du Commerce et de l’Industrie, ainsi que la mairie de Ouanaminthe, datée du 13 novembre 2023.
Selon cette note, l’entrée des marchandises en provenance de la République dominicaine est désormais interdite à Ouanaminthe. Les personnes et les chauffeurs refusant de se conformer à cette nouvelle disposition seront soumis à des sanctions conformes à la loi sur la contrebande en vigueur. Cette mesure draconienne vise à faire respecter la décision du Président Abinader et à protéger les intérêts économiques locaux.
Il est explicitement indiqué qu’il est formellement interdit d’accéder au pont frontalier et à la bande frontalière de la commune de Ouanaminthe dans le but de traverser la frontière et de ramener des marchandises en provenance de la République dominicaine. Les autorités mettent en garde contre les conséquences juridiques pour ceux qui enfreindraient cette interdiction.
Les personnes et les chauffeurs de tout type de véhicules surpris avec des marchandises en provenance de la République dominicaine sur le territoire de la commune de Ouanaminthe seront arrêtés et jugés selon les lois haïtiennes sur la contrebande. La note spécifie également les sanctions prévues, mentionnant que les marchandises saisies seront détruites, distribuées, ou vendues lors d’enchères publiques.
En ce qui concerne les véhicules impliqués dans des activités de contrebande, ils seront confisqués et restitués à leurs propriétaires uniquement sur présentation des documents légaux desdits véhicules. Cependant, cette restitution sera conditionnée au paiement d’une amende, dont le montant variera entre 50,000 et 500,000 gourdes, selon le classement effectué par les signataires de la note.