Le « Kandelab » n’est pas qu’une clôture végétale
Pour se cacher des regards extérieurs, les Haïtiens sont nombreux à choisir la clôture végétale faite de « kandelam ou kandelab », espèce potentiellement envahissante à Haiti. Cette plante, dont le nom scientifique est « Euphorbia lactea», est plus connue en France sous le nom de cactus candélabre, Euphorbe candélabre ou l’os du dragon. Elle est originaire d’Asie tropicale plus précisément d’Inde. Elle a été décrite par le botaniste anglais, grand collectionneur de plantes succulentes, Adrian Hardy Haworth (19 avril 1767 – 24 août 1833). L’espèce a été introduite pour l’ornement dans de nombreuses régions tropicales, où elle s’est parfois naturalisée.
L’Euphorbia lactea appartient à la famille des Euphorbiaceae à la sous-famille des Euphorbioideae et au genre Euphorbia qui comprend environ 2 000 espèces ce qui en fait le plus grand des genres de plantes à fleurs. Il pousse sur les sols quelconques, aime une situation lumineuse, les températures élevées et a de très faibles besoins en eau. L’Euphorbia lactea contient comme beaucoup d’euphorbiacées dans ses tissus une substance laiteuse. Ce latex est toxique, un simple contact sur la peau ou le visage produit des boursouflures, il irrite les yeux et peut causer la cécité, l’inhalation du latex peut produire une sensation de brûlure dans la gorge. Il faut donc manipuler cette espèce avec prudence.
Pour la même plante suivant les régions d’Haiti, on dit « Kandelab », « Rakèt » ou « Gwo nèg ». Selon les croyances populaires d’Haiti, le « Kandelab » procurerait des bienfaits pour la santé. Il serait efficace contre la toux, permettrait de traiter la coqueluche, l’irritation de l’intérieure des cuisses et la bronchite. Le latex (lait) du kandelab est un incontournable pour l’encollage des livres et aussi pour scotcher les billets endommagés.