« Les fonds de l’ONU ne peuvent pas être utilisés pour l’achat d’armes ni de blindés », dit le numéro 1 du PNUD en Haïti

Invité a l’émission Kafe Show, le représentant résident du Programme des Nations Unies (PNUD) en Haïti, Nick Hartmann a, dans une rare intervention dans les médias, mis en avant les réalisations de l’organisme onusien dans le pays et précisé son apport à la Police nationale.

« Le PNUD gère actuellement un basket fund dont le budget total s’élève à vingt-huit millions de dollars américains », a dit M. Hartmann. « C’est un fonds commun des partenaires internationaux comme le Canada, les États-Unis, l’Allemagne, le Japon et l’Italie. Nous sommes en discussion avec l’Union européenne et la Norvège pour y contribuer également. Ces fonds sont utilisés pour aider la police nationale d’Haïti (PNH) dans le domaine de la formation, du renseignement et de l’équipement. »

Le message est que la communauté internationale veut renforcer les capacités de la police nationale, a poursuivi le représentant résident du PNUD. Ces fonds aident la PNH à poursuivre son propre plan de renforcement et fournissent à l’institution policière des éléments nécessaires comme les vestes de protection, des véhicules et des motos de transport, des radios de télécommunications, des drones, etc.

« Ces fonds sont bien investis mais non suffisants », a précisé M. Nick Hartmann. « Sauf que, ces fonds ne peuvent pas être utilisés pour l’achat d’armes létales ni de véhicules blindés. Parce que tout ce qui est appui des Nations Unies ne peut pas être utilisé pour tuer quelqu’un. Nous avons eu pas mal d’expérience dans le monde comme en Somalie où des équipements fournis par les Nations Unies étaient vendus ou volés et donc ce sont retrouvés dans des mauvaises mains ».

« C’est au gouvernement haïtien de commander lui-même des armes létales et des véhicules blindés pour la Police nationale, comme il l’a fait avec le Canada », a précisé M. Hartmann.